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Fruits

Cultures fruitières

L’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) a relevé dans la banque de données obst.ch une surface totale de vergers haute tige de 6304 hectares en 2018 (cultures fruitières visées à l’art. 22, al. 2, de l’ordonnance sur la terminologie agricole), soit un chiffre quasiment identique de celui de 2017 (6298 ha). Cette légère augmentation de 6 hectares est principalement due à la forte augmentation des noix (+18,3 ha ou +248,3 %). La superficie des cultures fruitières à noyau a, par contre, légèrement reflué par rapport à 2017 pour atteindre un total de 1660 hectares (-9,1 ha ou -0,1 %). La superficie des cultures de fruits à noyau n’a quasiment pas varié par rapport à 2017 (4583 ha en 2018 contre 4 581 ha l’année précédente).

La superficie affectée aux pommiers a encore diminué l’an dernier, de 20 hectares au total, soit -0,5 %, pour atteindre 3 786 hectares pour la récolte 2018. Les superficies ont baissé, en particulier pour les variétés Golden Delicious (-30,9 ha ou -6,5 %), Jonagold (-11,0 ha ou -6,0 %), Maigold (-8,1 ha ou -12,5 %) et Gravenstein (-7,0 ha ou -7,1 %). Par rapport à 2017, les variétés non Club les plus importantes en termes de superficie ont augmenté, en particulier Gala et Boskoop (Gala +28,3 ha et +3,1 % respectivement ; Boskoop +2,9 ha et +2,1 % respectivement). Comme l’année précédente, la superficie totale des variétés Club a diminué malgré l’augmentation des surfaces dédiées à la culture de certaines variétés – p. ex. Scifresh (Jazz®), Milwa (Diwa®, Junami®), Cripps Pink (Pink Lady®) et Minneiska (Sweetango®) –, pour se chiffrer à 615 hectares en 2018 (-8 ha ou -1,3 % par rapport à 2017). La superficie consacrée aux poiriers a de nouveau augmenté en 2018 (+14,1 hectares ou +1,8 % par rapport à 2017) pour s’établir à 783 hectares.

La superficie des cultures de fruits à noyau a diminué par rapport à l’année précédente. En 2018, la superficie totale était de 1 660 hectares (-9,1 hectares ou -0,1 % par rapport à 2017). Cette diminution est due à une diminution de 8,4 hectares des surfaces de cerisiers (-1,4 %) et de 4,9 hectares de celles de pruniers (-1,5 %) par rapport à 2017. Au total, les superficies enregistrées se chiffrent à 587 hectares et 323 hectares respectivement pour ces deux types de fruits en 2018. La superficie réservée à la culture des abricots a poursuivi sa hausse et a atteint 739 hectares (+3,6 ha ou +0,5 %). Avec 11 hectares, les surfaces affectées à la culture des pêches et des nectarines sont supérieures de 5,7 % à celle de l’année précédente (+0,6 hectare).

Parmi les autres cultures fruitières, on a relevé en 2018 une augmentation des surfaces pour le nashis et les coings. À l’inverse, les superficies des cultures de kiwis et de sureau ont légèrement diminué.

La statistique des surfaces 2018 donne une vue d’ensemble des surfaces en fonction des différentes cultures fruitières, variétés et évolutions par rapport à l’année précédente :

 
Évolution structurelle des cultures fruitières

Pour l’année 2018, la banque de données obst.ch comptait pour l’ensemble de la Suisse 2074 exploitations avec des cultures fruitières, soit une diminution de 73 par rapport à l’année 2017, où leur nombre était de 2147. Le recul est de 522 exploitations (-20,1 %) par rapport à 2008, soit il y a dix ans, où leur nombre se chiffrait à 2 596. L’évaluation de l’évolution du nombre d’exploitations et de la superficie totale par catégorie de surface montre qu’en 2018, 575 exploitations (près de 30 % de toutes les exploitations) cultivaient des surfaces pouvant atteindre un demi-hectare. La surface totale cultivée par ces exploitations, soit 176 hectares, ne représente toutefois que 2,8 % de la totalité des superficies dédiées à la culture des fruits. Par contraste 44 exploitations (2,1 % de toutes les exploitations), soit le même nombre qu’en 2017, cultivaient en 2018 des surfaces supérieures à 20 hectares. Avec 1539 ha en 2018, contre 1485 ha en 2017 (+54), elles totalisaient près d’un quart de la superficie totale suisse réservée aux cultures fruitières. La superficie moyenne par exploitation est passée de 2,5 hectares en 2008 à 3 hectares en 2018. Le tableau ci-après présente l’évolution des surfaces cultivées et le nombre d’exploitations par catégorie de surface pour les années 2003 à 2018. Les graphiques suivants montrent la répartition en pourcentage de la superficie suisse totale des cultures fruitières et du nombre d’exploitations par catégories de surfaces (comparaison entre 2018 et 2008).


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Petits fruits

Selon les relevés de Fruit-Union Suisse (FUS), la superficie des cultures de petits fruits s’est chiffrée à 846 ha en 2018, soit 8,8 hectares de plus que l’année précédente (+1,1 %). La surface totale des cultures de petits fruits n’englobe pas le sureau, dont la superficie est prise en compte dans les cultures fruitières. Elle n’englobe de même pas les petits fruits qui ne sont pas indiqués séparément en termes de surfaces dans le rapport d’activité Fruit-Union Suisse 2018.

Les fraises représentent, avec 511,8 hectares (-2,3 ha ou -0,5 % par rapport à 2017), la majeure partie de la superficie des cultures de petits fruits indiquée dans le rapport d’activité de FUS. Les framboises occupent la deuxième place avec 168,5 ha (+8,2 ha ou +5,1 % par rapport à 2017). La troisième place revient aux myrtilles, avec 93 hectares (-1,2 ha ou -1,3 % par rapport à l’année précédente). La superficie des cultures des mûres est restée inchangée (33,6 ha en 2018 contre 33,7 ha en 2017). On note en revanche une augmentation des superficies dédiées aux cultures de groseilles rouges (32,8 ha en 2018 contre 29,4 ha en 2017) et de groseilles à maquereau (6,2 ha en 2018 contre 5,2 ha en 2017).

Le rapport d’activité Fruit-Union Suisse 2018 présente l’évolution pluriannuelle des surfaces de petits fruits.

Vignes

En 2018, la surface viticole de la Suisse s’est élevée 14 712 ha, une superficie légèrement inférieure au niveau de 2017 (-36 ha ou -0,2 %). Les cépages blancs ont représenté, comme en 2017, 43 % de la surface totale, et les cépages rouges 57 %. Le recul que connaissent depuis plusieurs années les trois cépages les plus cultivés en Suisse – Pinot Noir, Chasselas et Gamay – s’est poursuivi en 2018. D’autres cépages ont en revanche vu leur superficie s’accroître, en particulier les cépages blancs tels que le Sylvaner / Rhin, le Savagnin Blanc et la Petite Arvine, ainsi qu’un cépage rouge, le Merlot.

Légumes

En 2018, 12 712 ha effectifs ont été affectés à la culture de légumes de plein champ (sans les légumes classiques destinés à la transformation) et 977 ha (-3,9 %) à la culture de légumes de serre (y compris les cultures multiples sur la même surface). La superficie consacrée à la culture de légumes de plein champ en 2017 a été corrigée à 12 773 ha, réduisant ainsi la superficie d’un demi pour cent par rapport à l’année précédente.
 

Légumes de plein champ

Depuis plusieurs années, les cinq principaux légumes de plein champ sont les carottes les oignons jaunes, la salade iceberg, les brocolis et le chou-fleur. Les superficies dédiées à la culture de carottes, de brocolis et de choux fleurs augmentent d’année en année. Dans le cas de la salade iceberg, la culture reste relativement stable, tandis que les oignons connaissent de fortes fluctuations à un niveau élevé.
 

Légumes de serre

Depuis plusieurs années, les cinq principaux légumes de serre sont la mâche, suivie des radis, des concombres à salade, des tomates en grappes et des laitues pommées. Pour la première fois depuis des années, les superficies dédiées à la culture de ces légumes ont reculé en 2018, surtout celles de radis (-23 ha environ ou -19 %). L’augmentation des cultures de tomates cerises se poursuit en revanche.
 

Évolution structurelle

En 20187, 4072 exploitations (+10,5 %) pratiquant la culture maraîchère ont été recensées dans l’ensemble de la Suisse (cultures annuelles de légumes en plein champ ou sous serre). Il s’agit d’une hausse de 788 exploitations (+24 %) par rapport aux 3284 exploitations enregistrées en l’an 2000. Les catégories des exploitations dont la surface maraîchère utile est supérieure à 10 ha comprenaient 212 exploitations en 2018 (-3,6 %). La surface totale exploitée par ces entreprises était de 5573 ha (+0,2 %) et représentait 54,4 % de la surface maraîchère totale. La culture maraîchère est donc de plus en plus pratiquée par des exploitations spécialisées. Le tableau suivant présente l’évolution des surfaces cultivées et du nombre d’exploitations selon les différentes catégories de surfaces pour les années (1996), 2000 et 2015 à 2018. Les graphiques montrent la répartition des surfaces consacrées aux cultures maraîchères dans l’ensemble de la Suisse et le nombre d’exploitations selon les catégories de surfaces.


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Hélène Gonnet, OFAG, secteur Produits végétaux, helene.gonnet@blw.admin.ch
Marianne Glodé, OFAG, secteur Produits végétaux, marianne.glode@blw.admin.ch
Peter Schwegler, OFAG, secteur Produits végétaux, peter.schwegler@blw.admin.ch

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